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  • Colette et Jean-Paul Deremble

Séance 4 : Les Béatitudes. Pistes de réflexion sur le bonheur

Dernière mise à jour : 20 mars 2021


Cat'écho 4 pistes
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Séance 4 : Quel bonheur cherchons-nous ? Pistes de réflexion


La vidéo correspondant à cette séquence est accessible par ce lien :




1. Qu’est-ce qui nous rend heureux ?

C’est la grande question de la vie. On peut commencer par y réfléchir: qu’est-ce qui nous rend heureux ? être avec des personnes qu’on aime, réussir un projet, avoir un beau métier…


2. Le bonheur selon les évangiles : un bonheur avec les autres (Mt 5, 1-12)

On peut aussi questionner les Evangiles. Ils parlent du bonheur dans un grand poème, qu’on appelle les Béatitudes (Mt 5, 1-12). On peut en donner une version abrégée (car dans sa version complète, il est d’une trop grande complexité pour être abordé en quelques minutes) :

Heureux les pauvres de cœur

Heureux les doux

Heureux ceux qui pleurent

Heureux ceux qui ont faim et soif de justice

Heureux les miséricordieux

Heureux les artisans de paix, ils seront appelés « fils de Dieu ».


Le bonheur auquel nous pensons en général est fait d’abondance de biens, de réussite, de puissance. Celui que proposent les évangélistes est très différent : ils disent que c’est en accueillant les autres, en étant tournés vers les autres, que nous serons vraiment heureux. Ils nous proposent de réfléchir au bonheur à un niveau collectif. Si le monde est plein de violences, d’injustices, de souffrances, que vaut notre bonheur à nous ?


3. Cette idée du bonheur est en grande partie partagée par d’autres sagesses

Les chrétiens ne sont pas les seuls à dire cela. Déjà les sages de l’Ancien Testament avaient réfléchi à cette forme de bonheur. On peut évoquer aussi les hindous, qui misent sur la douceur de la non-violence, les bouddhistes, qui parlent de la pauvreté de cœur, etc... Cela ne dévalorise pas le christianisme que de comprendre que les évangélistes ne sont pas les seuls à proposer un bonheur tourné vers les autres. Au contraire, le fait que cette recherche ait un caractère universel montre sa grandeur.


4. Un chemin vers « Dieu »

Pourtant, le poème des Béatitudes est particulier : d’une part, il rassemble, de manière très forte, tous les aspects du bonheur ; d’autre part, il dit que travailler au bonheur du monde, avec et pour les autres, c’est être « fils de Dieu ». Tendre vers le bonheur des Béatitudes, c’est tendre vers Dieu.


On peut alors amorcer une réflexion sur ce qu’on appelle « Dieu ». Proposer aux enfants d’exprimer ce qu’ils imaginent être Dieu : on imagine généralement qu’il est ce qu’il y a de plus fort, de plus puissant, de merveilleux, un peu magique. L’Evangile nous oriente plutôt vers une perfection d’amour. Etre « fils de Dieu » est une expression qui veut dire aimer comme Dieu.

Pour les Chrétiens, le Christ incarne cette perfection infinie de la manière d’aimer.


Mais qui est le Christ ?


5. Le Christ

Les écrivains de l’Ancien Testament pensaient que ce qui sauve l’humanité c’est la douceur, la compassion, la soif de justice…, toutes les valeurs que nous avons vues rassemblées dans le poème des Béatitudes.

Ils espéraient qu’un jour viendrait un être qui entraînerait le peuple vers ce bonheur formidable, l’entraînerait donc à la rencontre de « Dieu ». Cet être qu’ils attendaient, ils l’appelaient « le Messie ». Les grecs ont traduit « le Messie » par « le Christ ».


Il y a environ 2000 ans, des Juifs ont entendu dire qu’un homme du nom de Jésus était ce « Christ », c’est-à-dire cet être parfaitement humble, miséricordieux…Ils ont dit qu’il ne fallait plus attendre pour plus tard le bonheur parfait, car on peut choisir, aujourd’hui, d’avancer vers ce bonheur qui nous rend « fils de Dieu », « semblables à Dieu ».

Ces juifs-là, on les a appelés « Chrétiens, parce qu’ils croient que le « Christ », cet être qui a les clefs du bonheur du monde, vit en chacun de nous, qu’il est incarné dans l’humanité. Ils croient que son esprit d’humilité, de douceur, de pardon, de bienveillance… est en nous et qu’il dépend de nous de l’activer.

Saint Paul, qui est un des premiers de ces écrivains chrétiens, l’exprime avec une image : « Vous êtes le corps du Christ ». Le corps du Christ, c’est l’humanité lorsqu’elle prend ce chemin de bonheur, qui est la recherche passionnée de la justice, de la paix, du pardon, du bien des autres…

C’est donc un message de grande espérance que transmettent les évangiles : croire que l’humanité connaît le chemin du bonheur, un bonheur parfait, qui n’est pas seulement le nôtre, individuellement, mais celui du monde.


Dans notre petite collection des phrases essentielles à conserver

(après « Que cherches-tu ? »

« Avance en eau profonde »

« Porter du fruit »)


on peut ajouter : « Heureux les artisans de paix !



Vitrail de Véronique Ellena, Cathédrale de Starsbourg (chapelle Sainte-Catherine)

Le Vitrail des cent visages 2015

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